L’ŒIL et le SABRE (15/15)

Catégorie: Fiction
Publié LE



«STOOOP!!!»

Au siège du SABRE, notam­ment dans le C3, le pro­to­cole de com­bat d’une opé­ra­tion sous code MODIS est construit de telle sorte que les vingt der­nières minutes du compte à rebours sont mar­quées par des signaux acous­tiques et visuels conti­nus, ce qui sur­prend tous ceux pré­sents sous la cou­pole, nul ne se rap­pe­lant de cette mesure jamais appli­quée, car jamais ce seuil atteint. Il est 14h47’48”. Les sirènes se mettent à gueu­ler, les pro­jec­teurs à fla­sher. C’est l’allumette qui fait explo­ser le chaos, tout le monde essaie de se sau­ver (aveu­gle­ment, bien sûr, puisque s’abriter lors d’une attaque nucléaire géné­rale c’est… disons…), on hurle, on crie, on court dans tous les sens, on ren­verse les meubles, on arrache qui un por­table, qui un sac, qui une photo.

Au milieu de ce pay­sage escha­to­lo­gique, le regard d’un jeune pro­gram­ma­teur effleure invo­lon­tai­re­ment le tableau d’affichage des pertes, où le score a chan­gé. Cible: ¹. Uni­té: 2. Dans la folie ambiante, le jeune homme ne réa­lise ni ce qu’il voit, ni ce que cette infor­ma­tion pour­rait signi­fier, et conti­nue sur sa lan­cée de bou­let vers l’issue de ser­vice. Ce n’est qu’une fois arri­vé à la sor­tie que ses synapses font le contact per­met­tant de lui arra­cher le cri de guerre «STOOOP!!! STOOOP!!!» et que ses bras se plantent d’un côté et de l’autre du cadre de porte pour ne pas se faire écra­ser par la meute der­rière lui. Mal­heu­reu­se­ment, ce geste ins­pi­ré ne lui épargne pour­tant pas la masse d’une dizaine de col­lègues lui ren­trant dessus.

Le remue-ménage ne s’arrête pas pour autant, le délire se pour­suit, l’homme répète machi­na­le­ment ses appels, une fois, cinq fois, puis le vacarme com­mence à se raré­fier, puis baisse d’intensité, puis des voix éparses jaillissent ci et là, «Regar­dez! Regar­dez!» «Le score! L’écran!» «Quoi?» «Regarde!» «Où ça?» pour finir dans un mélange géné­ral de conster­na­tion, d’incertitude et d’inquiétude. Le chro­no montre -00j00h16’36”. En effet, sur l’écran géant cli­gnotent les indi­ca­tions cible ¹, uni­té 2. Comme à son habi­tude dans de tels moments, W s’écroule dans sa chaise à moi­tié incons­cient, mais il atter­rit dans les bras du Direc­teur du ren­sei­gne­ment qui s’y trouve déjà.

Le mucus: cau­che­mar de l’humanité

Bref regard au chro­no: -00j00h16’02”. Quoi!? Avec le récent détour­ne­ment de concen­tra­tion et le bref relâ­che­ment qui lui a sui­vi, l’imminence et l’inéluctabilité du second volet du plan B lui sont tota­le­ment échap­pées. Bref regard vers sa déesse: tou­jours aus­si belle. Côtoyer le mid­get ne lui a enle­vé ni pure­té ni splen­deur. Sur­tout, elle semble dans un état conve­nable. Bref regard enfin vers le mid­get même. L’ŒIL, le héros du jour, le roi du monde, l’aspirant-vainqueur de Wege­ner, lève péni­ble­ment un regard boueux, tran­si d’horreur. Appa­rence glauque, tout en lui implore. Comme il est là, pas plus grand qu’une grosse pou­pée, bar­bo­tant dans sa bave lai­teuse, il crè­ve­rait le cœur du plus endur­ci mer­ce­naire, sauf que l’acteur évo­lue dans une toute autre ligue psychologique.

«Ché­rie!» Elle tres­saute. Il lui fait un signe intri­gué vers le fond de la boîte, loin der­rière elle. Ins­tinc­ti­ve­ment la fille pivote pour suivre la direc­tion du geste. Lui n’a qu’à bais­ser légè­re­ment l’index. ‘Fff­sssst’: un fais­ceau de plas­ma à 2000°C trans­forme le cau­che­mar de l’humanité en mucus. Le bruit du jet la fait se retour­ner et, à la vue du résul­tat, elle… enfin… comme à son habi­tude… Mais lui avait anti­ci­pé et la sai­sit avant qu’elle ne s’affaisse. «Moon­na! Ché­rie! Bébé! Moon­na!» Il la secoue déli­ca­te­ment, l’embrasse. Elle ouvre les yeux. «Bébé, nous devons immé­dia­te­ment nous extraire d’ici, tu com­prends? Main­te­nant!» Ses yeux l’interrogent. «Je t’expliquerai après.1 Viens. Dépêche. Il faut qu’on se sauve de suite.» La fille se redresse, la tenue un peu gauche. ∞8 prend sa main et, tout en évi­tant de pati­ner sur les mille cha­rognes de Kling Klong, les deux se pré­ci­pitent vers l’un des côtés de la boîte, repé­ré lorsqu’il était reve­nu à lui-même. Stop trois mètres avant la paroi. Un court moment de concen­tra­tion et juste devant eux c’est comme si l’obstacle se met­tait à val­ser, à se tordre. Quelques ins­tants encore et plu­sieurs plaques se détachent, décou­vrant une toile d’araignée métal­lique comme celle qu’ils avaient déjà connu quelques heures avant. La voie est libre pour l’ascension de la der­nière chance. -00j00h15’31”. Il faut faire très, très vite, mais alors ra-pi-dos.

Sur la montre de l’acteur, tout aus­si bien que sur l’immense écran de la cou­pole, le score indique irré­vo­ca­ble­ment cible 0 (zéro), uni­té 2 (deux). Il est 14h51’59” UTC en ce 24 mars 1999. Cela se passe à Bruges, au siège du Ser­vice, seule­ment qu’un visi­teur non aver­ti pour­rait éga­le­ment se croire sur les Champs-Ély­sée de Paris au soir du 8 mai 1944, jour de la capi­tu­la­tion du IIIe Reich, tout comme dans les gra­dins du stade inter­na­tio­nal de Yoko­ha­ma le 30 juin 2002, au moment de la 5e vic­toire du Bré­sil dans une Coupe du monde de foot­ball. 15h02’31”: les iden­ti­tés com­plètes et les por­traits des deux res­ca­pés appa­raissent sur un autre écran. L’on com­prend l’atmosphère sous la cou­pole et l’on a vu que c’est bien en ce genre de moments que les extrêmes – rire et pleu­rer – se rejoignent.

La fin de l’holocène est dans un peu moins de 4 minutes

Plus de dix minutes d’escalade pénible à tra­vers les intes­tins métal­liques de la sta­tion, désor­mais déserte à part les cadavres. Enfin l’azur du ciel! Mieux: une impul­sion du nano­pro­ces­seur signale que la com­mu­ni­ca­tion avec le Ser­vice est réta­blie. Pas le temps: le chro­no dit -00j00h03’58”. «ON.» Sans un apport exté­rieur, il faut envi­ron quatre minutes aux moteurs-fusées fes­siers pour atteindre leur puis­sance maxi­male et per­mettre un décol­lage réus­si, sur­tout avec du sur­poids. Trop long. En hyper­code, ∞8 demande le maxi­mum au Ser­vice. O se tourne vers W. Béni soit le der­nier moment où il a pu obte­nir l’autorisation de l’ex futur Pre­mier ministre, paix à son âme! C’est un oui immé­diat. Ins­tan­ta­né­ment, cha­cun appuie son bou­ton pour syn­chro­ni­ser – tou­jours en hyper­code – l’inverseur de pro­tons pen­dant 6 ms, per­met­tant ain­si de pro­duire l’antimatière et, par­tant, de dimi­nuer d’un tiers le temps exi­gé par la pré­com­bus­tion. En des­sous, le va-et-vient des flots remue le corps de Ross, encore fixé entre les câbles d’acier, hélas! par­ti des suites de sa bles­sure. -00j00h01’43”. Allu­mage. Posi­tion. Les yeux fer­més, le cœur en fan­fare à lui faire explo­ser sa poi­trine har­mo­nieuse, Moon­na est soli­de­ment emmaillo­tée avec des sangles en poly­pro­py­lène au dos de l’acteur volant. Les deux font on bou­let unique. …5, 4, 3, 2, 1: vers l’infini et au-delàààà, comme si bien disait le popu­laire héros d’un film animé!

2

-00j00h00’04”: un colos­sal jet de lumière irréelle déchire le ciel, s’abattant sur la sta­tion, au moment où l’altimètre indique 1273 m et la montre 15h07’53”. La sta­tion fut.

-00j00h00’02”: très loin dans l’espace, les deux sta­tions furent également.

-00j00h00’00”: enfin, le compte à rebours infer­nal fut aussi.

Bien­ve­nue au SABRE!

Struis­baai est un petit vil­lage de marins à la pointe de l’Afrique du Sud. Il n’y a pas de vraie plage, encore moins de voca­tion bal­néaire, et on ne vient pas ici pour des vacances, pas­ser le week-end ou prendre sa retraite. La vie est dure, la pêche est rare, les hommes sont gringes, les femmes davan­tage, les alcools sont forts et il n’y a que deux ou trois pubs. Les moyens de com­mu­ni­ca­tion sont limi­tés: peu de voi­tures, bien moins de taxis, quelques courses de bus en semaine. Quant au réseau de télé­pho­nie mobile, il est sou­vent défaillant.

Pour­tant ce bled offre une des plus fan­tas­tiques visions sur la mer qui soit. La mys­té­rieuse Afrique noire toute entière est der­rière, la blanche et pure Antarc­tique juste devant, à peine un jet de mis­sile balis­tique sol-sol. Entre les deux, sur 7 km de pro­fon­deur bleue, l’Océan Aus­tral. C’est le lieu par­fait pour juste un peu de repos après un effort d’une inten­si­té telle que celle vécue ces der­niers jours. Jacques et Moon­na louent une jolie petite mai­son toute simple, pieds dans l’eau. À lon­gueur de jour­née, assis l’un à côté de l’autre, cha­cun dans sa chaise-longue, ils adorent comp­ter et approxi­mer les gla­ciers qui flottent à l’horizon.

Ce sont là des moments pro­fonds de paix et d’intimité dont l’élégance dicte à ne pas lever le voile sur le conte­nu. Les corps et les esprits s’offrent à la dou­ceur du soleil cou­chant. La vue est gran­diose. La main bron­zée de l’espion joue avec les doigts déli­cats de sa déesse. Les yeux entre-ouverts et encore per­due dans les sou­ve­nirs de ses récentes aven­tures, elle sent quelque chose glis­ser sur son annu­laire. Elle se redresse, intri­guée, pour regar­der sa main: une che­va­lière gra­vée, toute fine! Jacques lui prend ses doigts, dépose un bai­ser et sou­rit: «Main­te­nant c’est un doigt en or. Bien­ve­nue au SABRE

À côté, sur une petite table en rotin, posé entre la boîte de Lons­dales3 et les verres de Cam­pa­ri-orange et de Moji­to, le télé­phone n’arrête de vibrer. C’est W. Mais on avait bien dit que le réseau est approximatif.

Il est +02j11h23’06”.

* * *

Annonce d’avertissement offi­ciel, exhaus­tif et authen­tique de reven­di­ca­tion, rejet, désis­te­ment et déné­ga­tion rela­tif au texte ‹ L’ŒIL et le SABRE (ou On ne vit que de foi) ›

Le pré­cé­dent texte, conçu et des­ti­né uni­que­ment à des fins de diver­tis­se­ment, consti­tue entiè­re­ment une fic­tion issue de l’imagination de son auteur, dont soit le nom en son entier figure sur la cou­ver­ture d’un ouvrage, soit un pseu­do­nyme tra­çable pou­vant iden­ti­fier le nom entier de l’auteur réel figure dans tout autre maté­riel publié par tout moyen à dis­po­si­tion au moment res­pec­tif. Il exprime exclu­si­ve­ment les opi­nions et les idées de l’auteur en ques­tion . De par ce fait, le texte n’entretient pas néces­sai­re­ment un quel­conque rap­port avec la posi­tion offi­cielle, les des­seins ou l’activité de tout orga­nisme – révo­lu, exis­tant ou envi­sa­gé – pou­vant s’y recon­naître ou reven­di­quer. La pré­sente décla­ra­tion s’applique éga­le­ment et inté­gra­le­ment à toute per­sonne décé­dée, vivante ou en ges­ta­tion, ain­si qu’à ses héri­tiers. Les opi­nions et les idées expri­mées dans ce texte par son auteur ne visent d’aucune manière – notam­ment dans un pré­ten­du but de heur­ter, de nuire ou de pro­vo­quer un quel­conque dom­mage ou pré­ju­dice – toute reli­gion, eth­nie, orga­ni­sa­tion, socié­té, indi­vi­du ou sym­bole. En aucun cas l’auteur ne s’engage ni ne donne une quel­conque garan­tie quant à l’exhaustivité, l’exactitude, la fia­bi­li­té et la conve­nance de toute opi­nion ou idée expri­mée dans ce texte. Toute confiance que la lec­trice ou le lec­teur pour­rait être tenté(e) de pla­cer dans ce texte le serait à ses propres risques et périls. En aucun cas l’auteur ne sau­rait être tenu pour res­pon­sable de toute perte ou dom­mage, matériel(le), intellectuel(le), affec­tive ou spirituel(le), y com­pris et sans aucune limi­ta­tion, survenu(e) comme consé­quence de la lec­ture ou de l’audition du pré­sent texte, ain­si que de toute œuvre ou acti­vi­té de toute nature qui en serait déri­vée ou inspirée.

En revanche, toute simi­li­tude ouver­te­ment décla­rée, sug­gé­rée, sous-enten­due, soup­çon­née ou ima­gi­née avec un (ou plu­sieurs) personnage(s) (plus ou moins) célèbre(s) d’une quel­conque série de romans (d’espionnage), œuvre de n’importe quel(le) auteur(e) décédé(e) ou vivant(e), réa­li­sée à tout moment dans l’histoire de la lit­té­ra­ture écrite ou orale, ou de la pro­duc­tion théâ­trale et ciné­ma­to­gra­phique uni­ver­selles, aus­si bien que toute pos­sible ou pré­ten­due ana­lo­gie avec des faits, objets, idées, ins­ti­tu­tions, cita­tions, noms, des­crip­tions, opi­nions, loca­li­tés et autres divers aspects de toute nature dont il en est ques­tion, mais encore toute éven­tuelle res­sem­blance avec une (ou plu­sieurs) création(s) lit­té­raires, théâ­trales ou cinématographique(s) ayant comme base, s’inspirant (de près ou de loin) ou attes­tant un quel­conque rap­port, direct ou indi­rect, volon­taire ou invo­lon­taire, avec dite œuvre lit­té­raire, ain­si que, enfin, toute éven­tuelle allu­sion appa­rente au titre don­né à l’une ou l’autre de ces œuvres ou de ces créa­tions, est abso­lu­ment, pure­ment et sim­ple­ment tout sauf fortuite.

Sub­si­diai­re­ment, il est affir­mé ici par l’auteur du texte por­tant le titre ‹ L’ŒIL et le SABRE › sui­vi par le sous-titre ‹ On ne vit que de foi ›, qu’en réa­li­té ce récit reçut ini­tia­le­ment, au moment de l’achèvement de la créa­tion par l’auteur sus-men­tion­né – à savoir le 17 février 2016 – le sous-titre ‹ On ne meurt qu’une fois ›, confor­mé­ment au fichier infor­ma­tique ‹ 11 On ne meurt qu’une fois A4.indd › qui est conser­vé dans les archives dudit auteur; que dit sous-titre ori­gi­nel avait été choi­si pour son pos­sible rap­pro­che­ment avec le titre d’une créa­tion artis­tique de renom trai­tant d’un thème dont la nature appar­tient à la même famille, aus­si qu’en réfé­rence, recon­nais­sance et hom­mage à dite créa­tion artis­tique; que suite au décès – sur­ve­nu le 23 mai 2017 – d’une per­sonne ayant ouver­te­ment entre­te­nu, de près et de loin, divers rap­ports à l’intérieur de l’univers de dite créa­tion artis­tique de renom; que notam­ment suite à la publi­ca­tion en langue anglaise – inter­ve­nue le 7 sep­tembre 2017 – d’un livre por­tant le titre ori­gi­nel en langue fran­çaise ‹ À bien­tôt… ›, dont l’auteur unique est la per­sonne décé­dée réfé­rée ci-des­sus; que par­ti­cu­liè­re­ment comme consé­quence de la publi­ca­tion en langue fran­çaise – qui est s’est pro­duite le 9 novembre 2017 – de la tra­duc­tion dudit livre dont le titre devînt ‹ On ne meurt qu’une fois ›; que même si l’adoption par dite tra­duc­tion fran­çaise d’un titre dif­fé­rent de l’original en langue anglaise n’est pas en rap­port avec une quel­conque pro­duc­tion artis­tique intrin­sè­que­ment liée à la per­sonne décé­dée; que pour venir à l’encontre de tout éven­tuel litige de nature créa­tive ou autre et par gain de paix avec la suc­ces­sion de dite per­sonne dans un tel pos­sible conflit futur, cela sans obli­ga­tion aucune étant don­né que l’antériorité sub­stan­tielle de son choix ini­tial est une réa­li­té véri­fiable; – l’auteur du pré­sent texte a pris par anti­ci­pa­tion, en totale liber­té et sans subir aucune contrainte ou pres­sion, l’initiative volon­taire et per­son­nelle ci-expo­sée et a déci­dé de sup­pri­mer le sous-titre ori­gi­nel ‹ On ne meurt qu’une fois › de son texte, en le rem­pla­çant par le sous-titre ‹ On ne vit que de foi ›, tout en rele­vant que dite déci­sion pour ce choix de sub­sti­tu­tion consti­tue un signe de révé­rence envers la per­sonne décé­dée, et qu’en même temps la réfé­rence, la recon­nais­sance et l’hommage par rap­port à dite créa­tion artis­tique de renom sont maintenues.

[17 octobre 2017]

  1. Le 2e volet du plan B pré­voit de cap­ter le rayon­ne­ment solaire par la Sta­tion spa­tiale Dra­gon Rouge, de le conden­ser et de l’envoyer vers la cible choi­sie sous la forme d’un fais­ceau laser de 8 Tw-h. L’ordre une fois don­né, impos­sible de l’annuler.
  2. Buzz Ligh­tyear (en fran­çais Buzz l’Éclair) dans ‘Toy Sto­ry’ (Pixar, 1995) du réa­li­sa­teur amé­ri­cain John Lasseter.
  3. Nom don­né à un for­mat de cigare d’après le 5e conte de Lonsdale.
Share
Tweet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *