Le cercle infernal

Catégorie: Essais
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Qué­sa­co ce cercle infer­nal? Sim­ple­ment ce à quoi nous sommes confron­tés jour après jour. Qui nous? Nous tous qui, pour le meilleur ou pour le pire, pour notre tra­vail ou pour nos loi­sirs, dépen­dons de plus en plus des écrans – nains, petits, moyens et grands, qui sont les faces visibles de ces machines algo­rith­miques que repré­sentent (par­mi d’autres) les montres, les smart­phones, les tablettes et les ordi­na­teurs. Heu­reux donc ceux qui peuvent les évi­ter. Mais qu’est-ce donc ce cercle infer­nal? C’est notre condi­tion – deve­nue rou­tine – de consti­tuer les élé­ments (pour ne pas dire les pions) du violent com­bat entre d’une part l’intrusion et l’agression et d’autre part la sécu­ri­té et la défense. Notre valeur en tant qu’utilisateurs de ces machines se situe là. Si l’on ajoute en vrac les web­cams, les cartes de cré­dit et de membre, les balises, les voi­tures, les satel­lites, les puces embar­quées, l’Internet  des objets et j’en passe d’autres que j’ignore, on voit que les voies d’attaque sont aus­si nom­breuses que diverses et qu’elles couvrent gros­so-modo la qua­si tota­li­té de nos vies. À tous ces objets-espions s’ajoute l’armada des logi­ciels, sans les­quels nous n’aurions affaire qu’à une cime­tière de fer­raille. Gare donc pêle-mêle aux che­vaux de Troie, col­lectes et tra­fics de don­nées, virus, publi­ci­tés ciblées, cookies, etc. Devant cette défer­lante de noci­vi­tés, les moyens infor­ma­tiques sécu­ri­taires et de défense font pâle figure mais, n’empêche, ils existent et sont là, fai­sant de leur mieux dans le cadre du com­bat inces­sant, plus ample mais per­du d’avance pour le droit à l’anonymat. Car plus coriace la défense et plus forte l’agression. Plus robuste la sécu­ri­té et plus per­çante l’intrusion. Le cercle infer­nal est là et va savoir de quoi sera fait l’avenir.

*

Cela me rap­pelle la fuite obses­sion­nelle de la sou­ris dans sa cage ronde qu’elle fait tour­ner jus­te­ment par sa fuite . 1 2

[3 octobre 2023]

  1. https://tenor.com/view/kai-kai-art-kai-editions-imaginary-friend-hamster-wheel-gif-17202965.
  2. Au cas où l’on se met­trait à sus­pec­ter un quel­conque rap­port allant jusqu’à une conni­vence évi­dente entre cet essai et celui inti­tu­lé “X%”, j’avertis: c’est exac­te­ment ça.
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4 réponses

    1. Apre­ciez sfa­tul, dar nu am impre­sia să fi ajuns chiar într-atât de obo­sit cum suge­re­zi că aș părea.
      Am pre­ci­zat ori de câte ori am cre­zut de cuviință că nu pre­tind ca în ori­care din texte să inven­tez apa caldă, deci lucrul ăsta e o constantă.
      Nu văd rapor­tul între subiec­tul aces­tui scurt text și temele aces­tui isto­ric și mai ales cea din car­tea « USA impe­riul nemilos ».
      Cred că m-am prins de la înce­put din ce tabără face parte, dar admit că nu am imbol­dul nece­sar ca 2¼ ore să împing uși deschise.
      N-am înțeles reco­man­da­rea cu lim­ba fran­ceză; de bine de rău el are o engleză foarte decentă iar eu – har Dom­nu­lui – mă des­curc bine.

  1. La gente humaine court volon­tai­re­ment avec le plus grand plai­sir vers le cercle Infer­nal qu’elle ne consi­dère pas un ⭕️ mais la direc­tion à prendre

    1. Plă­cere n-aș zice, ci mai degrabă un ames­tec de inconș­tiență, igno­ranță și confort. Ceea ce din neno­ro­cire mă duce (din nou) cu gân­dul la vor­ba pro­fe­tică a mare­lui Vla­di­mir Ili­ci: « Ne vor vinde funia cu care îi vom spân­zu­ra ». Sau așa ceva. Pe scurt, fapt e că rămâ­nem incorijibili.

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